Catégories : Evaluations
- 21 mars 2024 Temps de lecture : 4 minutesComment tricher avec TestWe ?
Notre plateforme est réputée réduire quasiment à néant les efforts des tricheurs. C’est même une grande partie de sa raison d’être : permettre d’assurer la sécurité de l’organisation d’un concours, empêcher la triche et donc assurer l’équité des épreuves. Alors peut-on tricher avec TestWe ? Limiter la triche avec TestWe Quand nous avons découvert que, dans les moteurs de recherche (Google surtout), certains posaient la question : « comment tricher avec TestWe ? », nous avons tout d’abord été surpris. Et surtout, nous sommes allés voir les réponses. C’est vrai, nous aurions pu apprendre des choses ! En fait, c’est plutôt décevant pour le tricheur potentiel et rassurant pour nos équipes : « on ne peut pas ». Il y a même un « tiktokeur » qui affirme avoir trouvé une martingale. Bref, ça fait parler dans les différentes communautés d’apprenants. Le proctoring pour réduire la possibilité de triche Réduire plutôt qu’interdire ou rendre impossible la triche : la nuance a son importance. En effet, malheureusement, il peut toujours arriver qu’un élément passe à travers les mailles du filet. Mais le principe est bien d’éviter au maximum la fraude. En général, les outils mis en place compliquent tellement la tâche du tricheur qu’il préfère apprendre son cours plutôt que d’utiliser son « jus de cerveau » à trouver des méthodes pour contourner les éléments de protection. L’identification et la surveillance Le plus important pour éviter la triche dans un examen à distance c’est de : TestWe a développé des outils de proctoring pour répondre à ces problématiques avec notamment une surveillance de l’environnement du candidat pendant l’examen. Cela permet de détecter une présence et donc de vérifier si les conditions du passage de l’épreuve sont toujours respectées. L’épreuve en présentiel est la solution ultime anti-triche ? On ne va aller jusqu’à faire référence à ce chef-d’œuvre du cinéma français : « les sous-doués passent le bac » mais tout de même. « Pomper » : tout un art pour certains étudiants Les techniques de triche en salle d’examen existent aussi. Même quand un surveillant (voire plusieurs) est affecté pendant les épreuves. À distance, avec l’aide des outils ProctorWe, l’observation pourra être poursuivie en asynchrone, c’est-à-dire après l’épreuve. En salle, on ne peut pas en appeler à « la VAR, l’assistance vidéo » alors qu’à distance : oui ! Une meilleure identification en présentiel ? Si les surveillants avaient une formation à la police de l’air et des frontières (PAF) et surtout le temps, peut-être que l’identification serait parfaite. Mais ce n’est pas le cas. Surtout, on a vu récemment que la fraude à l’identification pouvait être massive. Cela se passe de l’autre côté de la Manche en Angleterre. Pour faire face à la pénurie d’infirmières, les Britanniques autorisent des équivalences avec d’autres pays. Pour cela, il faut passer un test de l’Ordre des infirmiers anglais… dans son pays d’origine. Il a ainsi été découvert qu’au moins 700 infirmiers nigérians avaient été remplacés par d’autres au moment de passer l’épreuve. Cette fraude massive a été possible grâce à la complicité des responsables du centre d’examen, qui fermaient les yeux. Avec une solution à distance, cela aurait très difficile d’opérer de telles substitutions.
- 6 septembre 2023 Temps de lecture : 4 minutesL’IA générative pour aider les enseignants et les examinateurs !
Tout d’abord, il y a eu la stupéfaction d’un usage facile des outils d’IA générative par les étudiants. Puis la peur d’une triche de grande ampleur à l’école. Aujourd’hui, les enseignants et les examinateurs commencent à entrevoir tous les bénéfices de l’usage de l’IA générative pour l’organisation et la correction d’examens. TestWe vient de lancer une offre basée sur l’IAGén. Objectifs : accompagner le travail des équipes pédagogiques et leur faire gagner du temps. L’IA générative vue par les profs La première enquête de grande ampleur menée auprès de professeurs sur l’IA générative (et plus particulièrement ChatGPT) vient d’être publiée. Elle est l’œuvre des spécialistes de l’éducation numérique suisses de l’EPFL(l’École polytechnique fédérale de Lausanne). Disclaimer : TestWe est incubé dans cette institution suisse. Ils ont interrogé plus de 900 enseignants du public et du privé. La peur d’une utilisation massive par les élèves La quasi-totalité des personnes interrogées affirment connaître l’IA Générative (ChatGPT indiqué dans le questionnaire) et la moitié l’ont testé. Le sentiment principal relevé est celui de la peur d’un usage non maîtrisé par les élèves. 87 % estiment que cela va renforcer la triche et 78 % qu’ils vont devoir revoir leurs méthodes d’évaluation. « Éviter la triche aux examens avec ChatGPT », un sujet dont nous avions parlé ici en janvier 2023. Une ouverture vers un usage de l’IA Générative par les professeurs C’est sans doute la partie la plus intéressante de l’étude : elle concerne l’usage par les professeurs de l’IA Générative. Et si finalement, cette technologie pouvait être utile aux professeurs ? 78 % des répondants à l’enquête avouent que cela pourrait les aider à préparer leurs cours. Pratiquement la moitié d’entre eux affirment que cela serait intéressant pour préparer des tests (évaluations) et 30 % pour corriger ces mêmes tests. TestWe propose aux professeurs des outils basés sur l’IA Générative Nos produits TestWe IA sont en prototypage depuis quelques mois. Ils seront disponibles dès la rentrée. En effet, nos équipes techniques travaillent sur ces technologies depuis plusieurs années. Nous avions d’ailleurs publié il y a 5 ans un article dont le titre était prémonitoire : Quel futur pour les professeurs face à l’Intelligence Artificielle ? L’annonce des prochains usages de l’IA Générative pour la préparation d’examens et leurs corrections y est déjà évoquée. Il aura fallu le coup de pub « planétaire » de ChatGPT en 2022 pour faire basculer le monde de l’éducation dans ces usages. Création d’examens : l’IA générative fait gagner du temps aux professeurs Préparer une évaluation ou un examen demande plusieurs heures de travail. Et malheureusement, avec beaucoup de bureautique : la rédaction des questions, la création des QCM à plusieurs réponses. Finalement, la valeur ajoutée du professeur – son savoir, sa connaissance mais aussi sa maîtrise pédagogique – est engluée dans les tâches administratives. TestWe a donc créé un assistant pour générer des évaluations avec l’IA Générative. L’imprimatur, la dernière validation, reste bien évidemment au professeur. Pour les premiers beta testeurs : « c’est un gain de temps énorme » ! Corrections d’examens : redonner du temps au professeur pour son évaluation et ses commentaires. Le deuxième service IA Générative proposé par TestWe concerne la correction des examens. Avec la multiplication des examens à distance, le nombre de candidats a explosé et celui des copies à corriger aussi. Évidemment, le temps passé pour corriger 1 000 examens n’est pas celui consacré à la correction de 200. Alors, pour gagner du temps, on passe très rapidement sur les commentaires et les appréciations. Ce qui fait pourtant le plus d’un examinateur ! Avec son outil, TestWe « redonne » du temps utile au professeur puisque le contrôle des réponses est automatisé. Le correcteur retrouve la possibilité de commenter les écrits des candidats, de produire des feedbacks plus précis et même personnalisés qui va les aider à progresser. L’humain reprend le pouvoir. Pour en savoir plus : Prenez rendez-vous avec l’équipe TestWe IA
- 1 juillet 2022 Temps de lecture : 3 minutesL’évaluation en ligne post-Covid
L’évaluation des connaissances et compétences se passe encore à distance pour de nombreux établissements scolaires ou centres de formation. Pour éviter de refiler le virus aux autres candidats assis dans la même salle d’examen, les épreuves en ligne semblent être la meilleure des solutions proposées à ce jour. Mais quel impact aura cette nouvelle modalité d’évaluation sur les habitudes des examinateurs et des candidats une fois sortis des griffes du Covid-19 ? Une évaluation privée de contact mais aussi de justesse Nombreux sont les étudiants qui saturent à l’idée de devoir passer des partiels ou des concours en ligne. Ils se sont abandonnés par les établissements dans le processus d’apprentissage et ressentent l’inégalité dans la conception des examens et dans leur correction. « Les examinateurs partent du principe que l’on dispose de toutes les informations dont on a besoin pour l’épreuve sous la main et que l’on va forcément s’en servir. Ils rendent donc les sujets d’examens plus compliqués que ce qu’ils auraient donné en temps normal en salle d’examen. » Cette injustice ressentie est également accompagnée par la peur d’être mal noté. Si les examinateurs partent de l’idée que tout le monde va tricher, alors comment juger un élève qui a bien répondu à toutes les questions ? A-t-il triché ou il a juste très bien appris ? « Ils en ont marre, mais moi, ça m’arrange ! » Si l’on a des étudiants qui, une fois la pandémie loin derrière nous, ne voudront plus jamais repasser d’évaluations à distance, on a aussi une grande partie d’entre eux qui trouvent des avantages dans cette nouvelle modalité de passation d’examen ou concours. Parmi les principaux arguments il y a notamment la diminution du stress lié à l’examen car les candidats peuvent choisir une pièce ou endroit calme, confortable et sans distractions pour passer une épreuve, environnement qui les déstresse et qui permet de se concentrer. Autre avantage que trouvent les candidats dans cette épreuve est pouvoir utiliser les outils numériques tels que le traitement de texte, qui permet une mise en page correcte, facilité la rédaction rapide sans pourtant se soucier de la qualité de la calligraphie mais surtout qui permet de faire moins de fautes d’orthographe, chose que les examinateurs avaient l’habitude de pénaliser pour les examens en présence. Une solution temporaire ou un changement avantageux pour après ? Aujourd’hui, de plus en plus de doutes liés à la fiabilité des évaluations en ligne sont écartés grâce à la présence de plateformes telles que TestWe qui permettent de s’assurer du bon respect des consignes de passation d’examens en ligne. Les écoles, universités ou encore centres de formations trouvent des avantages dans cette nouvelle modalité d’évaluation, avantages notamment budgétaires, de ressources humaines pour la surveillance et la correction des épreuves, de possibilité d’utiliser des logiciels qui facilitent le travail sans pour autant nuire à la fiabilité des tests.
- 7 avril 2021 Temps de lecture : 6 minutesDigitalisation des établissements sup : quels enjeux aujourd’hui ?
Aujourd’hui plus que jamais, les établissements supérieurs sont mis à rude épreuve et doivent jongler entre présentiel et cours à distance. Nombreux sont ceux qui ont déployé dans l’urgence des plateformes et autres technologies pour remédier à la planification complexe des apprentissages, à la mobilité réduite des étudiants, à la compétitivité accrue entre établissements ou encore aux réductions budgétaires. Néanmoins, ces initiatives en matière de transformation numérique doivent se poursuivre pour répondre aux enjeux sociétaux de demain. L’État ainsi que plusieurs fédérations dont le FIUC, encouragent d’ailleurs régulièrement les établissements supérieurs et les universités catholiques à accélérer leur digitalisation lors d’interventions publiques et conférences. Comment la digitalisation des évaluations influence-t-elle l’attractivité et la compétitivité des universités et établissements privés ? Les universités et établissements privés dont les universités catholiques sont d’autant plus touchés par cette crise que leurs frais de scolarité restent inchangés, et ce, malgré des modes d’apprentissage et des activités extra-scolaires fortement limités. Alors pour contrebalancer cette problématique, beaucoup ont ajusté leur pédagogie en favorisant les apprentissages hybrides, jonglant entre présentiel et cours à distance. D’autres, à l’exemple de la Faculté de Droit de Lisbonne (voir ci-dessous) ont plutôt misé sur une vision et une stratégie d’évaluation à long terme pour renforcer l’attractivité et la compétitivité de leurs établissements. En effet, assurer la continuité pédagogique se traduit certes par la mise en place d’un enseignement hybride mais il ne faut surtout pas oublier la nécessité d’ajuster les modalités d’évaluation qui assurent l’acquisition des apprentissages par les étudiants. Cette stratégie d’évaluation est un des moyens d’assurer (et de rassurer) la qualité des enseignements délivrés et donc in-fine d’asseoir sa compétitivité et son attractivité sur le long terme. Optimiser la gestion des examens a un autre intérêt : améliorer l’efficacité des équipes. La gestion des évaluations, depuis la création des examens à sa correction, en passant par l’organisation logistique est une tâche chronophage à faible valeur ajoutée. Optimiser chaque étape du processus en réduisant le temps de création des évaluations, en automatisant les tâches récurrentes ou en facilitant la correction sont autant de moyens d’augmenter l’efficacité des équipes et donc leur productivité. L’égalité des chances face aux examens et évaluations est un autre sujet critique dans l’enseignement supérieur. Les inégalités en matière d’espace de travail, d’accès internet, d’équipements informatiques demeurent bien réelles. Il est donc important d’assurer des règles et des accès aux examens et évaluations identiques pour tous. Aussi permettre à chaque étudiant d’installer un logiciel d’évaluation sur son propre ordinateur, pour un examen en présentiel ou à distance, disponible même sans connexion internet, tout en évitant les risques de triche, devient un argument de poids pour les établissements supérieurs. Pour finir sur l’actualité de crise sanitaire, il faut souligner que la digitalisation des évaluations et des examens grâce à un outil comme TestWe offre aux universités et établissements supérieurs une souplesse et une agilité inégalées. En quelques heures seulement, ils peuvent basculer la tenue de leur examen en présentiel à un examen à distance (ou vice versa) ; et ce en quelques clics. Pour être accompagné dans la digitalisation de vos examens, contactez notre équipe. Cas Client – « Comment la Faculté de Droit de l’Université Catholique de Lisbonne bascule à 100% ses examens en distantiel en moins de 24 heures ? » En 2019, la Faculté de Droit de l’Université Catholique de Lisbonne a repensé sa stratégie d’évaluation autour de 3 axes principaux : la réduction du temps de correction, la gestion centralisée des évaluations et l’impact écologique. Début 2020, la Faculté de Droit déploie TestWe pour ses 1ère et 2ème années. La solution a été fortement utilisée en présentiel par les étudiants depuis leurs ordinateurs personnels pour éviter le contact massif des équipements communs pendant la pandémie. En janvier 2021, le Portugal entre en confinement national ; toutes les Universités et autres Établissements Supérieurs sont donc contraints de fermer leurs portes pour la première fois. En cette période d’examen et malgré la forte réticence de la Faculté de Droit au distantiel, l’Université a dû elle aussi se résoudre à fermer. A la seule différence qu’elle a pu basculer l’organisation de ses examens à distance en moins de 24 heures vers TestWe, plateforme sécurisée dédiée aux examens en activant la fonctionnalité de surveillance et la haute sécurité : les modalités des examens se configurent en seulement quelques clics. Face à ce succès, deux nouveaux pilotes sont actuellement en cours de déploiement dans deux autres établissements de l’Université de Lisbonne. TestWe, la plateforme de gestion des examens et des évaluations Depuis plusieurs années, la plateforme de gestion des examens et des évaluations TestWe est utilisée quotidiennement par plus de 100 institutions dans plus de 12 pays. Elle offre de nombreux avantages, à savoir : ✓ La gestion simple et homogène des examens sur tous les campus. La gestion des évaluations est chronophage. Or, les établissements tendent à préférer l’usage du contrôle continu (aux examens de fin de semestre) plus adapté aux nouvelles méthodes d’enseignement. La solution TestWe offre une simplicité de gestion et une souplesse d’adaptation des examens et des corrigés fortement appréciées par les professeurs et directions pédagogiques des grands établissements. ✓ Une solution adaptée aux examens en présentiel et à distance (proctoring). En quelques clics, l’équipe pédagogique peut basculer l’organisation de ses examens prévus en présentiel vers un mode à distance. Ainsi, face à une crise sanitaire qui requiert la fermeture des établissements supérieurs, les équipes pédagogiques peuvent ajuster l’organisation en quelques heures et assurer une continuité pédagogique sans trop de difficulté. ✓ La garantie d’un environnement sans triche, sécurisé et surtout offline. Grâce à un logiciel installé en amont sur l’ordinateur, les examens sont accessibles uniquement à l’heure définie de manière sécurisée même sans connexion internet stable. De nombreuses fonctionnalités basées sur la webcam et l’audio de l’ordinateur permettent d’assurer un environnement sans triche pour tous. ✓ Une interface intégrée à votre LMS. La solution TestWe s’intègre via une API aux LMS en place, permettant de récupérer toutes les données utiles à la gestion des examens et déjà renseignées dans
- 11 janvier 2020 Temps de lecture : 5 minutesLes bases pour une bonne stratégie d’évaluation
Que l’on parle de formation professionnelle ou d’Enseignement supérieur, évaluer c’est la clé. C’est ce qui nous permet de déterminer l’acquisition de compétences par un apprenant, de déterminer le bon déroulement d’un cours ou d’une pédagogie. C’est le facteur déterminant d’une formation accomplie et efficace. Si dans la formation professionnelle on observe un réel accent posé sur l’évaluation et l’étude de l’évaluation, dans l’Enseignement supérieur, aujourd’hui et pour un certain nombre de facteurs, évaluer et noter a un effet de déconnexion avec l’apprentissage. L’apprenant ne cherche qu’une chose, la meilleure note possible sans penser à une courbe d’amélioration et à se concentrer sur ce qui l’intéresse dans certaines formations. Cela revient à évaluer pour le futur employeur et non pour l’apprenant. Mais là encore, avec des taux d’engagements très faibles dans les formations professionnelles à l’interne comme en centres de formation, il semble qu’il y ait un problème de la pédagogie à l’évaluation. Il est donc nécessaire de revoir les bases d’une bonne stratégie d’évaluation, celle-ci étant l’accélérateur et la balise d’apprentissage. Cependant, concevoir une bonne stratégie d’évaluation, c’est un sacré casse-tête. Il faut se poser les bonnes questions, accepter certains biais, discerner l’utile du “trendy” dans les types d’évaluations et savoir ce qu’on en fait. La docimologie : poser les bases d’une évaluation Pour bien évaluer, il faut savoir de quoi on parle et pour cela il y a la docimologie, ou science de l’épreuve, développée depuis les années 1920. L’objectif de la docimologie est tout d’abord de comprendre l’importance d’un certain nombre de facteurs ayant un impact sur une évaluation. Il y a les facteurs environnementaux comme l’état de fatigue d’un apprenant ou la pression exercée sur celui-ci. Il y aussi des facteurs psychologiques comme l’effet de contraste : un apprenant ne réussissant pas une série de questions alors que le précédent si, peut provoquer une mauvaise notation du premier par l’évaluateur. Il est donc important de prendre en compte ces facteurs avant de se poser les questions suivantes : Quelle compétence évaluer ? Pourquoi Pour qui ? Comment (quel format d’évaluation) ? La question des compétences à évaluer Dans l’Enseignement supérieur, nombre de compétences à valider sont formulées par les accréditations internationales et les standards nationaux. Oui, leur expertise à ce sujet est claire, néanmoins, il reste important pour des formateurs/ enseignants de s’approprier la question des compétences, ceux-ci étant les accompagnateurs des apprenants. Se poser la question des compétences à évaluer est essentielle afin d’établir une stratégie d’évaluation, pour savoir si la formation est efficace, pour baliser la progression de l’apprenant et adapter la suite de l’apprentissage par rapport à cela. Ensuite vient la question suivante : “comment évaluer une compétence précise lors d’un examen ?” À ce sujet, il faut différencier deux méthodes : le questionnement libre et le questionnement indicé. Le premier correspond à poser une question ouverte qui permettra à l’apprenant de faire fonctionner sa mémoire et structurer sa réponse de la manière la plus libre possible, selon son propre raisonnement. Le second consiste à proposer des indices, des chemins possibles à l’apprenant afin de participer à la mise en route de la mémoire et du raisonnement. Évidemment, il semble plus intéressant, et aussi plus long, d’opter pour la première méthode si l’on veut plus précisément : savoir ce que connaît l’apprenant savoir ce qu’il croît connaître Dans tous les cas, s’assurer de clarifier au maximum les questions est essentiel si l’on veut que l’apprenant délivre son savoir. Une pression, une mise en compétition, un piège, et les résultats seront faussés ou inutilement minés. Bizarrement c’est plutôt cela qu’il se passe en formation et dans l’Enseignement supérieur. Pour quel format d’évaluation faut-il opter ? Et c’est à ce moment que ça devient un sacré foutoir. QCM, dissertation, QCU, exposé, simulation … bref on ne sait plus que choisir pour quelles compétences et dans quelle formation. Alors remettons de l’ordre dans tout cela. Tout d’abord, il faut discerner cinq types d’évaluations différentes. > La sommative ou certificative permet d’observer l’acquisition des compétences. On va droit au but on pose des questions auxquelles on attend des réponses précises > La formative est un diagnostique des connaissances d’un apprenant. C’est une évaluation à but pédagogique qui permet à un apprenant de mieux comprendre sa progression et à un formateur de mieux l’aider > Dans le même sens que la formative, il y a l’évaluation continue, tout au long de l’année, qui a le même objectif que la précédente > L’évaluation authentique permet d’observer l’acquisition des compétences d’un apprenant dans le cadre le plus réel possible. Simulation, réplicât de situation, plus c’est réel mieux c’est et c’est très efficace bien que pas toujours adaptable à toutes sortes de formation > Le bilan de compétence ou le test de positionnement. ces derniers sont eux aussi des tests diagnotstiques permettant d’établir un bilan sur le progrès effectué entre un point A et un point B. C’est un aussi un moyen pour le formateur de recevoir un feedback de sa la qualité de sa formation. Maintenant qu’on a tout cela, que choisir ? Aujourd’hui, les évaluations alternatives (simulation, jeux de rôles, qcm, présentations etc.) ont le vent en poupe et à raison. Leur efficacité a été prouvé. Cela ne veut pas dire que des formats plus traditionnels doivent être laissés pour compte. Il faut pouvoir adapter un format d’évaluation aux compétences dont on veut observer l’acquisition, ou non, de la part de l’apprenant. De plus, si l’on veut rester un maximum pédagogique et au service de l’apprenant, il est nécessaire de l’exercer, en effet, la mémoire long terme est stimulée et facilitée par l’exercice, mais surtout dans une pluralité de formats. Varier les formats c’est permettre à un apprenant d’aborder une problématique ou une connaissance dans toutes ses facettes. Vous êtes prêts pour établir votre stratégie d’évaluation !
- 5 novembre 2019 Temps de lecture : 6 minutesÉvaluer avec les Serious Games, pourquoi ça marche?
Depuis deux ou trois ans les serious games sont devenus l’apanage de la formation professionnelle. L’un ne va plus sans l’autre. Les startups de l’Edtech s’attaquent de plus en plus aux problématiques et aux opportunités des serious games en proposant des modèles et solutions clés en main aux entreprises, aux centres de formation et même aux institutions de l’enseignement supérieur. Mais pourquoi ? POURQUOI ? POURQUOI EST-CE DEVENU SI MAINSTREAM ? Si l’on observe uniquement le sommet de l’iceberg, on ne peut qu’être lassé de lire serious game par ci, learning par là, soft skill là bas. En réalité, cette méthode pédagogique se trouve être bien plus intéressante que cela. De plus, je peux vous le dire, les serious games sont une méthode d’évaluation extrêmement efficace ! Alors commençons par le commencement, voulez-vous ? Petite définition des serious games parce que je suis sûr que vous ne savez pas vraiment ce que c’est (ahah..) Rien qu’à ce stade, on peut très vite mais alors très vite se tromper et partir sur de mauvaises bases sur les serious games. Au niveau national, sur éduscol, la plupart des définitions données des serious games précisent leur caractère informatique, numérique, tiré des jeux vidéos. Pour ce faire, l’article cite de nombreux auteurs ainsi que des définitions venant de plusieurs ressources … On retrouve le même type de définition au travers de nombreux sites web. Mais j’ai envie de dire : “Numérique ? Jeu vidéo ? Seulement ? À quel moment en fait ?” Il faut savoir, et là la plupart des ressources ont raison, que le serious game est avant tout un jeu à caractère pédagogique, ludique et informatif. L’apprentissage est censé être accéléré grâce au jeu. Alors oui, le terme de serious game serait apparu il y a une quinzaine d’années dans le milieu militaire à partir d’outils numériques, mais en tant que tel, en tant que méthode, le serious game n’est pas nécessairement digital ou une app. Des jeux de rôles, des simulations, des jeux vidéos ou jeux de société, tous sont des serious games. Passons à la suite. Un outil de feedback immédiat Que recherchons-nous lors d’une évaluation ? On cherche à observer la progression d’un apprenant dans son acquisition de compétences. On attend un feedback de la part de l’apprenant en quelques sortes. Quoi de mieux que d’avoir ce feedback sans attendre la correction ? De l’avoir en direct live ! EN LIVE ! Les serious games offrent cette possibilité, qu’ils soient offline ou online. Pourquoi ? En mettant en situation le ou les apprenants, ceux-ci mettent en application les compétences et connaissances que les différents jeux leur demandent de démontrer afin de les terminer. Offline, il sera nécessaire d’observer les apprenants tout au long du jeu. On optera donc pour des évaluations continues (ou ponctuelles) en petits groupes (moins de trente personnes) Online, on fixe les conditions de notation (nombre de pièces obtenues, nombre de niveaux passés, nombre de quêtes résolues, équipe avec la meilleure moyenne etc.) au préalable et on peut très bien laisser faire les apprenants sur le jeu. Un intervenant ou un accompagnateur peut être utile afin de faire le bilan sur les différentes expériences. Mais globalement on ne trouve pas de limite au nombre de participants (dans la mesure du réel). Des apprenants qui s’engagent dans le game Les “jeux sérieux” ne permettent pas en soit d’améliorer l’apprentissage. Cependant, il a été observé qu’ils amélioraient grandement l’engagement et la motivation des apprenants. Ça c’est grâce à l’aspect ludique du game. En effet, encadrer les apprenants en une situation de jeu permet de faire baisser la pression, voire de faire disparaître le stress grâce à un environnement confortable et clair. La majorité du temps, les jeux sérieux (serious games ça claque quand même un peu plus) sont joués en équipe, ce qui permet de favoriser l’esprit d’équipe et les liens sociaux à l’université ou en formation. Bah oui une évaluation ça se travaille, même quand on parle de jeu ! Bien qu’une intégration sociale ne soit pas garantie le jeu permet ici de créer un environnement sain, bienveillant et collaboratif. Je saute sur l’occasion pour vous rappeler à quel point la contextualisation des évaluations est importante afin de s’assurer de permettre à l’apprenant d’illustrer ses capacités et ses compétences. Alors voilà une deuxième raison d’utiliser les serious games dans vos évaluations de compétences et de connaissances. Hard skills, Soft skills, vous êtes servis Avec ce genre de jeux, il est on ne peut plus facile d’évaluer les compétences techniques ou créatives d’un apprenant. Il est aussi facile de mesurer l’habileté d’un individu seul comme dans un groupe. Il est aussi possible la coordination d’une équipe, la répartition des rôles. En effet, il suffit d’un peu de créativité pour adapter les règles, jouer avec des symboles, ou créer tout simplement un jeu de toute pièce (là ça devient quand même compliqué lorsqu’on parle de jeu vidéo) et ça ne devrait pas poser trop de problème. Il vous suffit d’entrer ces données d’apprentissage, ou bien des notes, perçues à la fin d’un jeu test dans un outil de suivi d’apprentissage et c’est parti ! Vous venez d’observer pour la première nettement le processus d’apprentissage d’un individu sur son lieu de travail ou à l’université … ou à l’école comme vous voulez. Une auto-évaluation plus efficace Ma main à couper qu’il y a des joueurs compétitifs ou bien curieux parmi les lecteurs de cet article ! Qu’on perde ou qu’on gagne un jeu on se pose toujours les questions suivantes : “Comment faire mieux ?” ou “Comment faire pour m’améliorer voire gagner à la prochaine partie ?” Ce n’est pas nécessairement de l’obsession mais plutôt le résultat d’une immersion évidente pendant un laps de temps défini. Là-dessus je demande de l’aide aux spécialistes de la mémoire, du cerveau ou plus largement aux spécialistes des sciences cognitives. Serait-il possible que l’aspect intense du jeu facilite le fonctionnement de notre mémoire ? Serait-il possible qu’ils favorisent ainsi notre mémoire sémantique (si je ne me trompe pas, tout ce qui est relatif au savoir et à la mémoire long terme) et ainsi notre développement personnel ? Si c’est le cas, chapeau bas ! Ce qui est sûr, c’est que le jeu nous pousse
- 27 octobre 2019 Temps de lecture : 6 minutesComment évaluer les soft skills ?
Soft skills, soft skills, soft skills ! On nous bassine presque avec ces fameuses compétences douces qui doivent maintenant être une nouvelle priorité de l’enseignement. Les apprenants doivent avoir l’esprit critique, doivent être empathique, coopératif … Évidemment pas tout à la fois. Dans le milieu professionnel, une entreprise sera à la recherche d’un certain profil doté de certaines compétences pour accéder à certain poste. Si les soft skills sont devenu une priorité d’abord dans le secteur de la formation, aujourd’hui on les retrouve prioritaires dans tous les secteurs de l’éducation. Dans le supérieur notamment où l’un des objectifs de ces établissements est de former les jeunes à leur carrière professionnelle. En effet, Laure Bertrand, enseignante-chercheure et directrice du département soft skills et transversalité, l’affirmait dans cette interview : “Aujourd’hui, la maîtrise des « soft skill » est un enjeu pour l’employabilité des jeunes.” Au-delà du supérieur, c’est jusqu’à la tendre enfance que se joue l’apprentissage de ces compétences et pas seulement à l’école ! Jusque là, tout va bien. On voit apparaître nombre de formations et méthodes pédagogiques adaptées aux soft skills afin de les enseigner efficacement. Mais qu’en est-il de l’évaluation ? Comment juger de l’acquisition de compétences aussi vagues et difficiles à observer à un moment T chez l’apprenant ? Aujourd’hui, même dans le milieu de la formation professionnelle, la tâche reste ardue. Alors lançons-nous dans le sujet. Avant toute chose … Avant de décider quel format utiliser il faudra prendre en compte deux éléments. Le premier est d’établir le ou les objectifs d’une session d’apprentissage. En effet, sans les avoir formulés, sans s’être mis d’accord à ce sujet, vous ne pourrez avancer dans vos méthodes. Par exemple, vous vous attendez à faire de vos apprenants, à travers cette formation, des personnes capables de réaliser des vidéo essays. D’accord mais à quel niveau ? Au niveau de la réalisation, du montage, du script ou de la communication ? Ou bien tous ces critères réunis ? Décomposez vos objectifs pour vous assurer d’établir une cohérence dans le parcours que vous leur proposerez. Ensuite, vient le second élément à prendre en compte : le test de positionnement. En effet, il vous faudra un outil qui vous permettra de baliser correctement l’efficacité de la formation dans son ensemble. Le test de postionnement, proposé à l’apprenant avant et après la formation offre justement cela. Cool ! Quelle compétence tester et pourquoi ? Désormais, parlons évaluation. Avant d’opter pour une évaluation et un format particulier, posez vous la question : “quelle compétence dois-je tester et pourquoi ?” Clarifier cela vous facilitera le travail pour la suite. Exemple tout bête. Vous enseignez les “Relations Internationales”, disons les fonctionnements stratégiques et politiques de la Maison Blanche. Vous avez pour objectif d’enseigner aux apprenants un certain nombre de connaissances historiques et politiques à ce sujet. Mais vous devez aussi y intégrer des soft skills. Plus particulièrement, des compétences d’éloquence, d’esprit critique et de travail d’équipe. vous optez pour une formation continue et décidez de diviser l’évaluation de ces trois compétences douces en trois périodes tout au long de la formation afin de faciliter vos observations. Quelle compétence tester lors de l’évaluation X ? Pourquoi celle-ci ? Vous partez sur l’éloquence et donnez vos raisons sur votre dossier de stratégie d’évaluation. Mais plus encore, comment tester l’éloquence ? AH ! Bingo ! Lâchez votre créativité et proposez un format d’évaluation qui pourra faciliter votre travail d’observation et qui vous permettra de juger si oui ou non, avec l’aide de notes ou non, un apprenant a acquis ces compétences. Quelques formats d’évaluation efficaces pour des soft skills Commençons par choisir les soft skills. Prenons les soft skills les plus demandées: motivation, adaptation au changement et organisation. La motivation est une compétence qui peut être perçue généralement en groupe, lorsqu’un obstacle, une difficulté est perçue par le groupe, la motivation peut être insufflée par une ou plusieurs personnes agissant en leader. C’est du moins une manière efficace de l’observer et l’évaluer. Au niveau de l’apprenant individuel, on peut observer sa capacité motivatrice lorsqu’il fait face à des challenges. Il suffit donc d’en proposer. Pour cette soft skill, on optera pour une évaluation continue afin d’entretenir une observation précise des apprenants. Plus précisément, on peut proposer à un ou plusieurs apprenant un rapport, un exposé, un suivi, une résolution de problèmes, tous ces formats devant porter sur des sujets complexes. Concernant la collecte de données à ce sujet, un formateur ou enseignant peut analyser les discussions d’une équipe sur un forum ou le LMS, peut demander des retours d’expériences et des feedback entre pairs, ou proposer des rendez-vous avec les différents groupes. Concernant l’adaptation, celle-ci s’observe lorsqu’on sort un apprenant de sa zone de confort et qu’on l’invite à atteindre des objectifs dans un environnement physique, social ou intellectuel différent de ses habitudes. Là, on observe la capacité de l’apprenant à comprendre et à se montrer pro-actif face à ses objectifs. Comment évaluer l’adaptation ? On peut opter à nouveau pour une évaluation alternative comme le jeu de rôle. En effet, le jeu de rôle peut s’effectuer sur une ou plusieurs séances et peut englober toute une classe d’apprenants. À vous de déterminer le niveau de complexité afin de pousser les apprenants à vraiment s’adapter (pourquoi pas proposer l’utilisation d’une langue étrangère précise pendant les sessions). Il vous suffit de prêter attention au test de positionnement effectué en début de cours pour vous décider. Les simulations des Nations Unies, par exemple, sont des exemples parfait d’évaluation des apprenants qui doivent s’adapter au pays qu’ils devront représenter lors d’une séance de l’Assemblée générale de l’ONU, en plus de s’adapter aux protocoles de cette institution. Effectuez ici vos analyses par l’observation et notez les afin de juger de l’acquisition des compétences. Enfin, qu’en est-il de l’organisation ? Bon l’organisation paraît plus simple à définir et à observer. C’est la capacité d’un apprenant à mener à bien un projet de qualité sans retard. À ce niveau là, il suffit par exemple de proposer plusieurs travaux individuels à faire à la maison selon le choix de l’apprenant par exemple. La qualité
- 7 septembre 2019 Temps de lecture : 4 minutesComment mieux évaluer les apprenants ?
Nous l’avions démontré dans ce livre blanc, évaluer les apprenants peut mener à de nombreuses problématiques : stress, régression de l’apprentissage, il est nécessaire de comprendre pourquoi la note et l’évaluation sont problématiques. Doit-on arrêter de noter ? Doit-on évaluer autrement ? Les problèmes Évaluer est devenu problématique. Entre 30 et 40% des étudiants américains sont victimes d’anxiété dû aux examens. Dans l’Enseignement supérieur français, on passe à 51%. On observe aussi un schisme entre apprentissage et notation. Dès le secondaire et jusque la fin de l’université, un apprenant a plus de chance de se fixer uniquement sur sa note, considérée comme la récompense finale, plutôt que sur les commentaires qui lui sont adressés. À l’approche des examens, on bachote plutôt que de suivre un processus continu d’intégration du savoir et des compétences. En France, pourtant, il est demandé aux professeurs et administrations de placer les compétences au-dessus des notes. Depuis les réformes des lycées, on voit même les contrôles continu prendre une place prépondérante dans l’obtention du baccalauréat. Néanmoins, “les enseignants français venant d’intégrer le système ne sont pas formés ou ne cherche pas assez à se former à ces nouvelles méthodes typiquement scandinaves,” explique Aurore Tondelier, professeure de collège. On fait face à un changement brutal d’époque dans l’Éducation, ou passé et futur coexistent et apportent leur lot de contradiction. Arrêter les notes ? Les notes sont de plus en plus remises en question. Certains mouvements tels que Teachers Throwing Out Grades proposent la disparition des notes ou bien une réforme de celles-ci. Il est vrai, les notes existent bel et bien tout au long de l’apprentissage, scolaire, universitaire, professionnel, il serait donc difficile de tout arrêter, néanmoins revoir leur poids ou même le nombre d’évaluations notées peut paraître intéressant ! En Finlande, aucun apprenant ne reçoit de notes avant l’équivalent du baccalauréat, c’est pour dire. Évaluer est un exercice pédagogique qui nécessite le même effort que la production d’un cours. Aussi, s’il a clairement été prouvé que varier les formats de cours était propice à l’engagement et l’active learning, varier les formats d’évaluations peut l’être aussi. Évaluation entre pairs, évaluation et notation classique, auto-notation, évaluation de projet, test de positionnement, rapport d’apprentissage etc. Ce sont autant de formats à utiliser à travers un même cycle d’apprentissage. Le hic, évidemment, est que cela nécessite plus d’engagement de la part de l’équipe pédagogique, des enseignants, professeurs ou formateurs. C’est là qu’une formation continue pour ceux-ci se révèle être essentielle. (Mieux) Contextualiser l’évaluation et la note Un des facteurs les plus importants est celui du contexte de la présentation d’une note ou d’une évaluation. En effet, selon Svetlana Meyer, responsable scientifique chez Didask et chercheuse en science cognitive, le comportement des formateurs et le contexte de l’évaluation déterminent la performance de l’apprenant dans un premier temps, mais surtout son rapport à l’évaluation de manière plus globale. C’est donc au formateur de détendre l’atmosphère ou de la clarifier afin qu’il n’y ait pas de piège ni de menace perçus pour l’apprenant. “Si l’on est dans un contexte bienveillant, avec des formateurs et formatrices qui valorisent le progrès, qui ne sont pas dans le jugement de valeur, et qu’on propose à des apprenants un test présenté comme un diagnostique dont les données sont seulement à disposition de l’apprenant, là l’évaluation ne suscitera pas de perception de menace” affirme Svetlana Meyer ; on peut dire que l’apprenant sera donc plus à l’aise, plus honnête avec son savoir, son expérience et retranscrira ceux-ci sur un test donné. Quand on prend en compte l’importance du contexte et de la perception, on réalise très vite qu’aujourd’hui, on est encore loin d’un climat idéal pour les apprenants. Une pression notable est mise sur ce dernier, qui doit à tout prix atteindre un score pour s’élever dans une hiérarchie sociale a posteriori. C’est une affaire de système. Réintroduire les loups à Yellowstone a finit par refaire vivre une biodiversité dans le parc ainsi qu’à changer le cours des rivières. Dans le cas des évaluations, une petite habitude, un contexte, une phrase, une posture peut changer tout le système, le rapport de l’apprenant face à son apprentissage !
- 5 avril 2019 Temps de lecture : 4 minutesQue vaut le test de positionnement ?
Svetlana Meyer est chercheuse en sciences cognitives associée au laboratoire de Psychologie et NeuroCognition. Elle est aussi responsable scientifique chez Didask. Didask est une startup française, de l’Edtech (évidemment), qui propose “une méthode d’apprentissage en ligne qui a pour particularité de proposer une pédagogie ancrée dans les sciences cognitives.” On aime particulièrement ce qu’ils font pour le monde de l’Éducation. Le 13 mars 2019, Svetlana Meyer, la responsable scientifique de Didask publiait Efficacité pédagogique #2 : Gare aux mauvaises interprétations. D’abord, nous vous recommandons sa lecture et même la lecture de leur blog DisDonc Didask. Mais un terme a particulièrement attiré notre attention. Le test de positionnement. Ni une ni deux, nous les avons accueillis dans le cadre de notre podcast session WeTestEd, notamment pour en savoir plus à ce sujet. Alors déjà qu’est-ce qu’un test de positionnement ? Simplement, c’est un test diagnostique que l’on fournit à l’apprenant avant et après un cycle d’apprentissage. Le but est donc de savoir quel est le point départ de chaque apprenant avant d’entrer dans la phase d’apprentissage et son point d’arrivée post phase. Jusque là tout va bien, ce genre de test semble être extrêmement utile et adapté à une pédagogie que l’on pourrait qualifier “d’agile”, ou comparable à l’Innovation Classroom de Don Wettrick. Cependant, il semble que ce test soit généralement, et étrangement, délaissé par la communauté des formateurs. Pourquoi ? “Dans ce genre d’entité, les formateurs ont deux grands objectifs : d’une part il y a l’efficacité pédagogique et d’autre part l’engagement. Leur crainte est que le test de positionnement soit perçu par les apprenants comme un contexte d’évaluation des performances.” explique Svetlana Meyer. “Or selon nous ce n’est pas le test de positionnement qui va déclencher ce sentiment de se sentir évalué, c’est plutôt le contexte dans lequel il est donné ; les formateurs face à l’apprenant et le langage utilisé qui peut être le déclencheur. Si ce test est considéré comme un simple diagnostic, l’apprenant ne se sentira jamais menacé,” ajoute Svetlana Meyer. C’est dommage ! Surtout que ce type de test a de gros avantages. D’abord, il permet de baliser précisément l’apprentissage de chacun et ce pour deux raisons : tout d’abord ce test demande un effort cognitif à l’apprenant qui va devoir mobiliser des connaissances qui sont potentiellement existantes chez eux et qui va donc renforcer la trace en mémoire associée à ces connaissances là ensuite c’est ce qu’on appelle l’illusion de maîtrise. Tant que l’on a pas testé ses connaissances, on peut avoir l’impression d’être “super fort” sur un sujet alors que ce n’est que quand on sera confronté à une situation où l’on va devoir mobiliser ses connaissances que l’on comprendra que ce n’est pas tellement le cas. Là le test de positionnement peut permettre de clarifier les acquis pour les formateurs mais aussi, et surtout, pour l’apprenant Le test de positionnement est donc un modèle d’évaluation avec lequel les formateurs et enseignants devraient se réconcilier car ses apports à l’apprentissage semblent être plus que bénéfiques ! La leçon à retenir, pour ce test comme pour tout autre type d’évaluation d’un apprenant (qu’il soit professionnel ou étudiant), c’est qu’il est primordial de travailler le contexte plus que le format de l’évaluation. Un détail peut faire la différence. “Quand on regarde la note par exemple. On voit beaucoup de débats sur les notes, sur les formes qu’elles devraient avoir : est-ce qu’il faut mettre un chiffre, une couleur, une appréciation etc. Alors que ce qui compte c’est son contexte. Si le contexte dans laquelle arrive une note est compétitif, alors l’étudiant le ressentira et s’y adaptera” explique Svetlana. “L’étudiant adoptera lui-même une posture compétitive par rapport aux autres. Il sentira sa valeur jugée et ressentira le besoin de se protéger des mauvais jugements. Donc toute son attention sera captée par ce besoin de protection contre les jugements plutôt que sur son apprentissage,” ajoute Svetlana Meyer. Il y a là matière à réflexion quand on sait que le stress des notes et des examens est très développé chez les étudiants, notamment dans l’Enseignement supérieur, et qu’il est une des sources de déficit de compétences.
- 31 mars 2019 Temps de lecture : 3 minutes6 Manières d’Évaluer vos Apprenants en 2019
L’évaluation est l’un des sujets les plus importants sur lequel se pencher aujourd’hui. Avec l’augmentation et la demande de nouvelles compétences, il est nécessaire de trouver de nouveaux moyens d’évaluer les apprenants! Ce qui est sûr, c’est que les exams standardisées sont peu à peu laissés de côté. Les évaluations alternatives, au contraire, sont à la hausse. Les outils tech offrent, eux, des possibilités de créer de nouvelles méthodes d’évaluation. Alors comment évaluer vos apprenants en 2019 ? Auto-évaluation / Peer Grading Why ? Parce que responsabiliser les apprenants en leur donnant la possibilité d’auto-évaluer leur travail ou celui de leurs pairs est très utile pour susciter l’engagement! C’est faire en sorte que l’évaluation devienne une partie intégrante du processus d’apprentissage. Jetez un coup d’œil à ce que fait We Are Peers, le fournisseur français de systèmes d’évaluation collaborative et de gestion de l’apprentissage par les pairs. Ou pour plus d’inspiration, intéressez-vous à ce que Don Wettrick a fait avec ses élèves grâce à sa classe d’innovation! La teaching method Why ? Parce que des études montrent que les étudiants lorsqu’ils prennent la position de leur professeur pour une évaluation, délivrent mieux ce qu’ils ont appris et améliorent leur compétences analytiques. Ce que vous pouvez évaluer ici est la précision, l’efficacité et la concision de la présentation d’un élève à ses pairs, ainsi que la mesure dans laquelle les autres ont bien compris un sujet. Cette évaluation formative encourage la communication entre les étudiants et à cela, nous ne pouvons que dire «OUI». Quiz Why ? Les questionnaires sont une évaluation formative parfaite qui peut être multipliée tout au long de l’année, ce qui permet d’avoir accès à des données sur l’apprentissage des élèves. De plus, les questionnaires sont très intéressants pour les apprenants et apportent de l’interactivité et du divertissement à la classe. Wooclap est un très bon exemple de solution efficace. Cette startup belge fait des smartphones de formidables outils d’apprentissage! Un professeur crée des questionnaires qui seront envoyés aux smartphones des étudiants pendant le cours. Le truc, c’est qu’il a été prouvé que cet outil aidait les étudiants à favoriser leur mémoire à long terme. Jeu de rôle Why ? Ce sont les évaluations les plus engageantes à travers lesquelles les apprenants s’intègrent entièrement dans une situation donné pour mettre en pratique ce qu’ils ont appris ! Concrètement, c’est apprendre par la pratique. Ainsi, cela donne un aperçu sur le terrain du niveau de développement des compétences des apprenants. Voici une étude sur les avantages des évaluations par le jeu de rôle! Pecha Kucha Why ? Pecha Kucha est une méthode de présentation japonaise dans laquelle vous devez présenter 20 diapositives en ne dépensant pas plus de 20 secondes par diapositive. Pecha Kucha, c’est l’efficacité, il faut aller droit au but. Ce sont des évaluations qui peuvent mettre en lumière des compétences qui sont indispensable sur le marché du travail actuel. Voici notre étude! eAssessment Why ? Parce que c’est la solution la plus hybride pour les évaluations. Parce qu’il fonctionne avec des évaluations alternatives, il fonctionne avec des évaluations standardisées et fournit des données sur le processus d’apprentissage, indiquant aux professeurs ce qu’ils doivent faire pour améliorer leur pédagogie et mieux adapter leur expérience d’évaluation / d’apprentissage pour leurs apprenants. De plus, les évaluations en ligne offrent une flexibilité aux professeurs qui peuvent gérer leurs examens ainsi qu’aux apprenants qui peuvent passer l’examen sur leur propre appareil, n’importe où ou n’importe quand. TestWe… eh bien… en est un bon exemple 😉