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  • 10 janvier 2018 Temps de lecture : 4 minutes
    Pourquoi les video-essays nous apprennent tant ?

    Nous vous avions parlé de 10 applications et sites que nous utilisions plus ou moins fréquemment afin d’apprendre un tas de choses. Parmi ceux-ci, Youtube. Ce dernier n’est pas simplement une plateforme permettant de partager et regarder des vid?os sur tout, partout. Youtube c’est aussi une plateforme qui a su rendre l’apprentissage complètement et totalement excitant. Notamment grâce aux chaînes consacrées à l’apprentissage et l’analyse, dont celles regorgeant d’une chose : les video essays. Des essais, mais adaptés en vidéo, vous l’aurez compris. Selon le Dictionnaire Collins, un essai est un texte court traitant d’un sujet en particulier et écrit par un étudiant, un auteur ou un journaliste. Meghan Daum, essayiste et journaliste américaine, l’explique comme suit : « Le but de l’essai est de pouvoir écrire sur tout. Ce n’est pas de dire aux gens ce qu’ils pensent déjà ou leur parler de ce qu’ils croient déjà ; mais plutôt de défier les lecteurs en leur suggérant des manières alternatives de penser les choses. » Adaptez l’essai à la sauce Youtube et vous aurez vos video essays. Le truc, c’est qu’ils ne manquent pas de succès, loin de là. Christy Wampole le suggérait déjà en 2013 dans le New York Times. « Il semble que, malgré la prolifération des nouvelles formes d’écriture et de communication, l’essai est devenu le talisman de notre temps. » C’est simplement vrai. Regarder ces video essays provoque en nous le besoin de méditer sur certaines questions que nous aimerions éclaircir. On se lance alors dans un processus d’apprentissage relativement continu. Mais alors pourquoi ? Pourquoi apprenons-nous tant de ces nouvelles formes d’essais ? Tout d’abord, pas besoin de s’émerveiller devant la puissance de la vidéo : vidéo comme écris ont les mêmes bienfaits. Il faut comprendre qu’ils ne cherchent pas à apporter de réponses absolues à une question ou un problème mais plutôt de proposer des analyses et démarches à creuser. On s’éloigne alors du monde manichéen dans lequel nous sommes généralement plongé dans le quotidien ou même à l’école, à travers les dogmes imposés. Ils façonnent notre esprit critique en nous propulsant sur une quête du savoir. Curieux, on se lance alors dans l’étude de multiples sources, apprenant alors à filtrer l’information et à construire notre pensée. Finalement, les essais sont comme ils l’indiquent, des essais. Les auteurs proposent des angles de vues et des voies à emprunter, ils n’imposent pas. Se créent alors des discussions entre auteurs et lecteurs. Et on sait combien on aime se sentir intégré au sein d’un projet, d’une quête, d’un exercice de pensée collective. En quoi les vidéos ajoutent un plus à l’essai écrit ? La vidéo est un format très adapté à l’apprentissage et à notre utilisation d’Internet. Les stats sont là, il est prédit qu’en 2019 plus de 80% des contenus et traffics sur le web seront captés par la vidéo. Ensuite, la vidéo reste plus efficace que l’écrit. Comme l’affirme l’expert du marketing digital James McQuivey, une minute de vidéo est l’équivalent d’1,8 millions de mots. Effectivement, maîtriser le visuel, le son, permet de créer un environnement autour des arguments délivrés et aide à mieux intégrer et comprendre le contenu de la vidéo. Et c’est plaisant ! Le youtuber Nerdwriter1, à travers ses enquêtes portées sur certains thêmes retrouvés dans les films, oeuvres littéraires, musiques ou encore les évènements politiques et médiatiques contemporains, propose des argumentations profondes ponctuées de magnifiques visuels et sons rythmant le dialogue introduit avec le spectateur. L’essai devient alors une performance artistique qui nous donne envie d’une chose : s’y lancer aussi. L’éloquence avec laquelle les arguments sont mis en place est très importante afin de capter l’attention des lecteurs/ spectateurs. Ici on peut citer Steven Fry qui affirme qu’une vérité exprimée pauvrement est finalement un mensonge?. L’attention aux détails soulignée dans les video essays en fait un moyen très intéressant de diversifier l’apprentissage et de provoquer l’intérêt des étudiants comme des professeurs sur un sujet spécifique. Christy Wampole l’a dit en 2013, il y a aujourd’hui une « essayification » de tout. Maîtriser l’essai et le storytelling semblent être un véritable facteur d’influence, notamment sur le web, et de plus en plus d’outils en ligne permettent de mieux produire et mieux communiquer ce qu’on appellerait ce « personal branding », comme Medium, la plateforme, permettant de partager et lire les histoires et essais de tout utilisateur. Chez TestWe, on est très curieux de voire comment les video essays vont se développer et à quel point intégreront-ils l’e-Learning et le monde de l’éducation… Plus de méthodes pédagogiques ? Consultez nos autres articles à ce sujet 3 Outils Pour Plus De Pédagogie Voilà pourquoi les notes sont un vrai problème À la conquête de l’Immersive Learning Évaluer avec les Serious Games, pourquoi ça marche?

    Pourquoi les video-essays nous apprennent tant ?
  • 25 novembre 2017 Temps de lecture : 5 minutes
    Pourquoi il est important de numériser les examens?

    L’industrie EdTech est en plein boom, c’est un fait. Il est prédit qu’en 2020, les investissements dans le secteur représenteront plus de 252 milliards de dollars, avec une croissance de 17% par an. Depuis 2010, de nombreuses start-ups (Coursera, Udemy, Courserio, Khan Academy, FutureLearn etc.) ont marqué l’industrie de l’éducation en proposant de nouvelles solutions : pour les étudiants un meilleur apprentissage, plus simple, en ligne pour les professeurs une meilleure solution d’adaptation à leurs étudiants et de création de contenus éducatif Le positionnement des start-ups Toutes ces entreprises qui ont fait de l’EdTech une révolution se positionne souvent sur un même challenge, proposer un accès quasi-illimité aux sources de connaissances et d’apprentissage sur plateformes digitales et améliorer le processus d’acquisition de connaissances. Seulement voilà, ces connaissances doivent avoir une valeur professionnelle. Pour l’acquérir, il est toujours nécessaire d’apposer une valeur académique à chaque étudiant, soit une note. Or, la forme même de l’examen n’a que peu été abordée par les projets tech. Aussi est-il utile de savoir comment révolutionner ce sujet? Quelques startups telles que TestWe, avec son produit logiciel d’examen, se sont lancées dans la course. L’évaluation digitale n’est pas qu’une sous partie de l’EdTech mais bien un moteur d’avenir, un moteur crucial de l’industrie. Et ce pour cinq raisons. 1 – L’évaluation digitale assure une légitimité aux cours en ligne et aux institutions Une des seules raisons pour lesquelles les plateformes de cours en ligne ou MOOCs ne sont pas encore reconnus à 100% sur le marché du travail est qu’il est encore trop facile de tricher. Oui, nous avons tous pu avoir l’occasion de tricher à certains examens. Imaginez alors la tentation quand vous savez qu’en un clic la réponse à votre question est face à vous, et ce sans aucune barrière. Alors oui, la confiance et la rigueur sont les premières valeurs capables de nous empêcher de passer le cap, mais face à d’autres, l’obtention d’un diplôme en ligne ne paraît pas toujours crédible. Et si l’on rendait ces examens anti-triche ? C’est le défi que nous nous sommes lancé à TestWe, en offrant une solution garantissant la sécurité des examens en ligne. Nous avons pu remarqué à quel point cette solution était utile pour les institutions et plateformes de cours en ligne, ainsi que pour les étudiants et professionnels, en quête d’officialiser leur cours et diplômes en ligne autrement que par un paiement. 2 – Les évaluations en ligne offrent de la flexibilité aux étudiants… Nous savons tous que les millennials illustrent ce besoin d’être en permanence en mouvement, d’accomplir plusieurs choses en même temps. Aussi, permettre aux étudiants de valider leurs examens sans leur imposer une contrainte de lieu peut se révéler être moins stressant pour eux (par exemple, au Royaume-Uni, 96% des étudiants ressentent un stress à l’idée d’entrer dans la salle d’examen). Cette option de flexibilité peut faire en sorte d’améliorer leur organisation et leur processus d’apprentissage sans pression. 3 – …et aux professeurs Le temps et la flexibilité sont deux variables cruciales pour les professeurs, habitués à travailler sur les copies de leurs élèves en dehors de leurs heures de travail et qui plus est dans des endroits relativement insolites (comme les transports en commun). N’oublions pas non plus le risque des pertes de copies, ce qui peut arriver particulièrement dans des écoles et institutions internationales où de nombreux étudiants en échange où étudiants étrangers viennent de plus cinquantes pays différents. Centraliser toutes ces données (évaluations, corrections, suivis etc.) en une solution accessible online et offline est un gigantesque moyen de gagner du temps (et de l’espace) pour les professeurs. À TestWe, on l’a bien compris. 4 – Les évaluations sont de formidables sources de données utiles pour les institutions académiques Il existe peu de données aussi intéressantes que les évaluations pour une institution académique (résultats, suivis, syllabus, objectifs de cours etc.) afin de noter et valoriser son éducation. C’est encore plus par exemple pour les organismes d’accréditations qui, lors des renouvellement de statut (soit généralement tous les cinq ans), passe un temps considérable à chercher, chercher et rechercher parmi tous les documents fournis par l’école, l’université, etc. afin de réaliser leur audit. Numériser ces informations est donc décisif, et ce, pour tous les acteurs de l’éducation. Ce fut le cas de Christophe Rouillon, directeur de l’ESSCA (campus de Shanghai) et l’un de nos premiers collaborateurs et utilisateur de TestWe. L’ESSCA étant accrédité AACSB, Mr. Rouillon a pu nous affirmer à quel point “il est terrible et long de réunir tous les dossiers et de les analyser, pour les administrateurs de l’école, ainsi que pour les analystes de l’AACSB”. 5 – Ne pas sous estimer l’impact environnemental du papier La consommation du papier a un impact significatif sur l’environnement: pollution de l’eau, de l’air, déforestations… De votre journal du matin aux examens sur table à l’école, tous ses modes de consommations ont la même finalité sur l’environnement. En Août 2017 déjà, les déchets de papiers représentent 356 millions de tonnes. Et la consommation croît toujours dans certains pays, tout en détruisant de précieux écosystèmes. La solution digitale est environnementalement parlant – inévitable ! Plus de méthodes pédagogiques ? Consultez nos autres articles à ce sujet À savoir avant de tester des outils pédagogiques Comment évaluer les soft skills ? Comment mieux évaluer les apprenants ? Optimiser les corrections par la digitalisation : l’exemple lituanien

    Pourquoi il est important de numériser les examens?
  • 23 octobre 2017 Temps de lecture : 3 minutes
    L’eSport fait son entrée dans l’Enseignement supérieur

    1.1 milliards de dollars, c’est ce que représentera l’industrie de l’eSport en 2019. Et pour cause, l’industrie crée des fans autour de ses jeux passionnants et engageants. De l’aventure épique de World of Warcraft (Blizzard), aux face à face d’équipes on ne peut plus stratégiques de League of Legends (Riot Games), il n’aura pas été très difficile pour de simples jeux de divertissement de devenir de véritables sports en arènes où les “wow” résonnent face aux habiletés intellectuelles et techniques phénoménales illustrées par les meilleurs joueurs du monde. Sans parler des “gamers”, l’eSport c’est maintenant 300 millions de spectateurs, soit la population des Etats-Unis, pas mal pour un peu moins d’une décennie de développement. Le jeu est maintenant devenue une industrie incluant marketing, management, innovation, médias, paris sportifs… Et déroule désormais son tapis rouge dans le monde de l’éducation. En effet, aux Etats-Unis par exemple, des universités ont fondées leurs propres équipes et programme d’eSport, pas seulement la pratique du jeu mais aussi la gestion d’équipe, le marketing, le développement de jeux etc. C’est notamment le cas de l’Université de Californie – Irvine, première université publique et une des premières à avoir fait le premier pas, grâce notamment à des investissements et dons de Riot Games (l’entreprise derrière League of Legends) et d’autres organisations. Le résultat est évident : les universités proposant ces programmes en complément des études ou bien en temps plein voient leurs demandes d’inscription s’envoler. On retrouve cette même tendance à l’Hunan Sports Vocational College en Chine ou la Staffordshire University au Royaume-Uni. Mais l’introduction du eSport dans l’Éducation supérieure fait désormais partie prenante de l’introduction du jeu et de la technologie dans l’éducation. Et les répercussions sont nombreuses. Les jeux stratégiques comme DOTA ou League of Legends ont des impacts bénéfiques sur les capacités analytiques et d’organisation. Le jeu développe une forte coordination yeux-mains et entretient une activité constante de divers parties du cerveau, facilitant le multitasking. Les gamers développent enfin des capacités comparables aux athlètes de haut niveaux. L’adoption de la technologie dans l’éducation favorise l’apprentissage des étudiants et ouvre de nouvelles portes. L’eSport fait donc aussi partie de la famille EdTech et offre un horizon au beau fixe à ses admirateurs mais aussi aux étudiants, professeurs et administrateurs d’écoles sans oublier les entrepreneurs. Il sera intéressant d’observer les impacts des jeux et du eSport dans l’éducation et l’éducation supérieure au moyen et long termes. Comment cela va t-il changer notre approche à l’éducation et à l’apprentissage ? Quelle influence auront ces changements de supports d’apprentissage sur l’évaluation et l’accompagnement des étudiants ? On a notre petite idée mais… Affaire à suivre. Plus de méthodes pédagogiques ? Consultez nos autres articles à ce sujet Utiliser le Growth Hacking Pour Améliorer l’Apprentissage ? Le Peer Feedback, une méthode très efficace ! À quoi ressemblera l’Éducation demain ? Pourquoi la méthode Pecha Kucha vaut le détour?

    L’eSport fait son entrée dans l’Enseignement supérieur