Catégories : Institutional News
- 24 février 2025 Temps de lecture : 4 minutesFraudes sur Parcoursup : des contrôles renforcés sur les formations payantes
Le Gouvernement souhaite éviter les fraudes à la formation payante sur Parcoursup. Des contrôles doivent permettre de débusquer les organismes de formation qui ne respectent pas la charte de la plateforme. Parcoursup : un grand marché de la formation post-bac ! Pour la plupart des formations post-bac, la sélection des candidats passe aujourd’hui par la plateforme Parcoursup. Celle-ci permet d’accéder à des formations universitaires, à des écoles reconnues mais aussi à des formations privées diverses et variées. Pour des lycéens sous pression quant à leur avenir, mais aussi pour leurs parents, le choix peut s’avérer très stressant. D’autant que Parcoursup impose un calendrier rigoureux et des méthodes très cadrées. Une charte Parcoursup pour les organismes de formation Pour éviter des déboires aux candidats, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a créé une charte. Les organismes de formation qui utilisent la plateforme pour sélectionner leurs futurs étudiants doivent s’y conformer. La charte impose plusieurs critères (à retrouver sur le site du ministère de l’Éducation nationale) : • Honnêteté : les informations transmises aux candidats doivent être claires, complètes et exactes ; • Absence de procédure parallèle : les places proposées sur Parcoursup doivent être pourvues exclusivement sur Parcoursup ; • Respect de la liberté de choix du candidat : interdiction de faire pression sur les candidats ou de profiter de Parcoursup pour proposer aux candidats des formations en dehors de la plateforme ; • Protection des intérêts financiers : il est interdit de demander le versement d’acomptes avant les inscriptions administratives et il n’y a pas de demande de frais de scolarité pour les formations en apprentissage ; • Transparence sur les contrats d’apprentissage : pour les formations en apprentissage, la transparence porte également sur les contrats conclus avec les employeurs. Parcoursup : protéger les candidats des fraudes Le Gouvernement entend notamment exclure les organismes de formation qui ne respectent pas « la protection des intérêts financiers » des candidats. Ils veulent éviter que les lycéens (ou leurs parents) paient des acomptes aux organismes de formation privés avant même la constitution d’un dossier administratif. Dans un communiqué, Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche affirme : « Les formations privées peuvent correspondre à des attentes des bacheliers et de leurs familles. Mais nous devons lutter sans répit contre les fraudes et les escroqueries, qui touchent d’ailleurs trop souvent les familles les plus modestes. » En cas de détection d’une tentative d’escroquerie, une mise en demeure préalable de l’établissement sera adressée. La procédure pourra ensuite aller jusqu’au déréférencement de l’organisme de formation. Parcoursup : un calendrier très précis à respecter La « campagne Parcoursup » est lancée ! Pour rappel, le calendrier de la sélection se déroule en plusieurs étapes. 1. Depuis le 15 janvier et jusqu’au 13 mars, c’est le temps de l’inscription et des choix. 2. Jusqu’au 2 avril, les candidats constituent les différents dossiers d’inscription avec les éléments demandés par les organismes de formation. Et il ne faut surtout pas verser d’acomptes à ce moment-là ! 3. Du 2 juin au 10 juillet, place aux réponses. C’est à cette étape qu’il faut choisir et classer ses possibilités. Entretemps, il y aura eu les résultats du bac (le 4 juillet). Pour beaucoup il faudra alors définitivement arrêter ses choix. Pour d’autres, ce moment marquera le passage de liste d’attente à sélectionné. Enfin, ceux qui n’auront pas eu le bac devront recommencer l’an prochain. 4. Pour ceux qui s’y sont pris très tard ou qui reviennent sur Parcoursup après une première année de fac ratée, une phase d’admission complémentaire est ouverte jusqu’au 11 septembre. Il y a alors moins de places disponibles.
- 17 février 2025 Temps de lecture : 3 minutesAu Brésil, un nouveau cadre réglementaire pour l’enseignement à distance d’ici 2025
Le ministère brésilien de l’Éducation (MEC) relance le débat public autour des conditions d’enseignement et d’examens à distance. Une nécessité dans un pays où le modèle des cours en distanciel séduit un nombre croissant d’étudiants, notamment pour des questions de temps de déplacement et de coût. Les cours à distance attirent de plus en plus d’étudiants brésiliens Au Brésil, le nombre d’inscriptions dans l’enseignement supérieur à distance est quasiment équivalent au nombre d’étudiants en présentiel, relaie un article de CNN Brasil en octobre 2024. En effet, selon les données 2023 du ministère brésilien de l’Éducation (MEC), 4,9 millions d’étudiants sur 9,9 millions suivent leurs études à distance (soit 49 %). Dans les prochaines années, cette part devrait atteindre les 60 % selon le quotidien brésilien Estadão. Comme partout, les avancées technologiques et la flexibilité font partie des raisons du succès des cours en distanciel. Cela vaut surtout au Brésil, où les distances sont plus importantes qu’ailleurs. Il s’agit en effet du 5e plus grand pays au monde, avec une superficie de 8,5 millions de km². Concrètement, il faut compter au moins 15 heures de trajet pour rallier la capitale, Brasilia, depuis Rio de Janeiro, et plus de 12 heures depuis São Paulo. L’autre explication de l‘engouement pour l’enseignement à distance est le coût : les frais de scolarité moins élevés permettent à des étudiants à faible pouvoir d’achat d’accéder à des études supérieures. Face au succès de l’enseignement à distance au Brésil, la nécessité de proposer des cours et des examens de qualité Pour Lúcia Teixeira, présidente du syndicat d’enseignement supérieur brésilien Semesp, interrogée par Estadão, « il est nécessaire de discuter de la démocratisation de l’accès à un enseignement supérieur de qualité ». Tout en insistant sur l’importance de définir les cours qui peuvent être proposés entièrement en ligne. La question fait polémique au Brésil, alors que le MEC envisageait d’autoriser le passage à distance de diplômes en soins infirmiers, droit, psychologie et dentisterie. Depuis juin 2024, le MEC planche sur la révision du cadre réglementaire de l’enseignement à distance en actualisant l’existant et en ajoutant de nouvelles lignes directrices. Ce nouveau cadre devrait porter sur les formes d’évaluation, les paramètres de qualité et les autorisations de cours à distance. Il devrait notamment permettre de trouver des solutions pour éviter d’obliger les étudiants à se déplacer pour passer leurs examens finaux, malgré le fait que leur formation soit dispensée à distance. Le MEC doit terminer ses travaux et établir un calendrier de travail d’ici le 31 décembre 2024 (source).