Avec le développement des examens à distance, le rôle du surveillant a changé. Mais si l’informatique et l’électronique assurent une grande partie du travail, c’est bien un humain qui prend les décisions qui concernent l’avenir du candidat.
Première étape : l’identification du candidat à distance
Tout le monde a vécu le stress d’une carte d’identité perdue à la veille d’un concours ou d’un examen important ! Même si, souvent, elle est à sa place dans son sac. Ouf !
Une identification numérique habituelle aujourd’hui
Pour un examen à distance, sans surveillant, il faut aussi avoir une pièce d’identité. La seule différence, c’est qu’il faut la présenter à une caméra. Si cet exercice pouvait être déroutant il y a quelques années, la généralisation des créations de comptes, sur les applications bancaires notamment, a rendu l’exercice presque habituel. En effet, la présentation des deux faces de sa Carte d’Identité et de son visage à la caméra de son ordinateur (ou de son smartphone) est l’un des outils préférés de la « compliance » bancaire. C’est la même chose pour un examen.
Une identification qui peut être humaine
Certaines formations, certifications ou examens à distance se déroulent dans des centres d’examens tiers. Cela peut être une école, un organisme de formation (OF) ou un prestataire comme La Poste pour le code (auto et bateau). Dans ces cas-là, l’identification est à la charge d’un surveillant mis à la disposition de l’organisateur de l’épreuve. La situation est « traditionnelle » : il faut montrer sa pièce d’identité et souvent une convocation à l’entrée de la salle.
Deuxième étape : la surveillance pendant l’examen
C’est ce que les américains appellent le « proctoring ». Un mot qui vient de « proctor » : le surveillant, surveiller. En français, le principe s’applique à la surveillance d’examen à distance, numérique.
Surveiller l’environnement
Avec un candidat qui passe des épreuves chez lui, dans son bureau, ou dans une salle isolée, il est nécessaire de vérifier l’environnement de cette « salle d’examen ». En premier lieu, il faut vérifier l’absence d’aide : un cours, un ordinateur, un autre étudiant… tout est possible. Pour cela, il est demandé de faire un tour de la pièce avec la caméra de son ordinateur ou de son smartphone.
Vérifier que le candidat ne change pas pendant l’épreuve
Il serait bien évidemment idiot d’avoir procédé à l’identification d’un candidat au début de l’examen et qu’ensuite, plus rien ne se passe. Sans dévoiler tous les secrets des spécialistes du proctoring, il faut savoir que de nombreuses méthodes existent. La plus connue, c’est la prise de photos aléatoires du candidat. Il est aussi possible d’enregistrer le son ambiant, notamment pour éviter d’avoir un souffleur comme au théâtre.
Limiter les fonctionnalités de l’ordinateur du candidat
Là aussi, il ne sert à rien de vérifier s’il y a un autre ordinateur dans la pièce si le poste dédié à l’examen permet l’accès à des documents ou à Internet. Le principe, c’est de limiter les fonctionnalités de l’ordinateur à l’accès au clavier, au système d’exploitation, à la caméra et au micro.
Un contrôle ultime du déroulement de l’examen à distance par un humain
C’est avant tout une problématique d’équité.
Triche ou bug ?
Il faut que tous les candidats soient dans les mêmes conditions de participation aux épreuves. Mais il faut aussi qu’aucun candidat ne se retrouve victime d’un « bug dans la matrice ». Souvent, la surveillance numérique consiste à envoyer des alertes à un contrôleur, un surveillant, qui va vérifier les images et le son ambiant. C’est lui qui prendra la décision finale : triche, tentative de triche ou erreur de la plateforme de surveillance.
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