L’intelligence artificielle a bousculé le secteur de l’innovation et des technologies pour l’éducation en 2023. L’IA générative s’est invitée dans les salles de classe, aux examens mais aussi dans les salles de profs. Cette année aura aussi été celle des recommandations de la CNIL pour la surveillance des épreuves à distance. Le numérique doit permettre d’élever le niveau général des élèves pour le ministre de l’Éducation Gabriel Attal.
L’IA générative s’invite dans les classes en 2023
En novembre 2022, lorsque que ChatGPT a lancé sa version grand public, ce sont les élèves qui s’en sont emparé en premier. Une aubaine pour générer des devoirs maisons (DM) très rapidement. Dès janvier 2023, les témoignages de professeurs victimes de ces travaux assistés par l’IA générative se multiplient. Mais à la différence des habituelles réactions face à l’arrivée d’une technologie, le rejet a été de courte durée, voire inexistant.
L’IA générative adoptée par les start-up de l’Éductech (dont TestWe)
Les ingénieurs et les développeurs ont détecté rapidement le potentiel de l’IA générative pour leur faire gagner des heures en développement informatique. Les équipes des Éductech n’ont pas été en reste. La team IT de TestWe a notamment lancé plusieurs prototypes au premier semestre 2023. Les premiers utilisateurs testeurs ont pu faire leurs retours pendant l’été. Plusieurs fonctionnalités de l’assistant IA sont disponibles :
- Un générateur de questions pertinentes pour des examens (QCM ou autres) ;
- Un assistant pour la correction des copies ;
- Un module pour repérer les éventuelles triches avec de l’IA.
Apprendre et comprendre l’IA générative
C’est la deuxième vague de la déferlante IA dans l’éducation : comment enseigner cette (r)évolution majeure dans le monde ? Le principe est d’aider les élèves et les enseignants à connaître les enjeux mais aussi les usages de l’intelligence artificielle. Pour cela, des travaux ont été réalisés pour offrir des fiches et des modules pédagogiques spécifiques aux différents intervenants dans les écoles ou les universités.
Les examens en ligne mieux encadrés par la CNIL ?
L’appropriation massive par les écoles ou même les organismes certificateurs (formation professionnelle) du passage d’épreuves à distance a été très rapide. Une accélération provoquée par la période du COVID 19 et ses différents confinements. Mais finalement, 3 ans plus tard, peu ont souhaité revenir en arrière, à l’organisation d’épreuves massives en présentiel. La surveillance à distance – le proctoring – s’est invitée avec son lot de fantasmes mais aussi de dérives.
La CNIL, la haute autorité en France en charge du respect des données personnelles, a publié au deuxième semestre une liste de recommandations pour les fournisseurs et utilisateurs de plateformes de concours en distanciel. Elle reconnaît la nécessité de lutter contre la fraude et donc de la mise en place d’une surveillance. Elle introduit une notion de bon sens : la proportionnalité. Il s’agit de mettre en place des moyens qui correspondent à l’importance de l’enjeu. Par exemple, une épreuve « test » pourra être contrôlée par un dispositif allégé quand l’épreuve finale d’un concours pourra bénéficier de l’ensemble des outils de proctoring.
Le numérique : un enjeu majeur pour l’enseignement en 2024
Le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a profité de sa venue au salon Éductech pour rappeler son point de vue sur le numérique à l’école : « Pour élever le niveau général de nos élèves, le numérique et l’intelligence artificielle sont des outils clés ; les deux grandes priorités sont de former au numérique et de former par le numérique. »
Une manière de rappeler que le numérique à l’école n’est pas qu’une face sombre avec du harcèlement ou une concurrence de l’apprentissage par les écrans et les réseaux sociaux.