La réforme de la formation professionnelle prévoit une certification des différents acteurs par des organismes certificateurs tiers. Il s’agit d’une obligation pour bénéficier des financements publics. Et pour répondre aux exigences de ces audits de certification, le passage par une plateforme numérique de cours et d’examens est quasiment indispensable. C’est aussi un élément important pour en réduire le coût administratif.
Les organismes certificateurs : des prestataires de la formation reconnus par l’État
Dans le cadre la loi Avenir professionnel, les prestataires de la formation, d’accompagnement à la VAE, les prestataires de bilans de compétences et les centres de formation d’apprentis sont audités et contrôlés par un organisme certificateur. Le rôle de ce tiers est de s’assurer que les acteurs de la formation sont bien conformes aux exigences de la certification ou du label qu’ils délivrent.
Une certification obligatoire pour être éligible à certains financements
Pour de nombreux organismes de formation inscrits dans une démarche de développement des compétences, une certification (comme Qualiopi), et son maintien sur plusieurs années, est indispensable à l’activité. Sans cette certification, l’accès aux financements publics est coupé. En effet, les organismes certificateurs valident le sérieux d’un OF et du suivi pédagogique. Cela concerne les formations financées par l’État, par les régions, par la Caisse des dépôts et consignations, par France Travail ou par l’Agefiph. Sans cette certification, seul le privé pourra participer au financement des heures de formations.
Une liste publiée et mise à jour par le ministère du Travail
Seuls les organismes certificateurs officiels sont listés sur le site du ministère du Travail. Ils sont moins d’une quarantaine mais la plupart interviennent dans toute la France. Pour certains centres de formations qui souhaitent une certification spécifique, il existe aussi des organismes de labellisation dédiés. Par exemple : le ministère de l’Intérieur pour la qualité des formations dans les écoles de conduite, ou celui de l’Éducation nationale pour Eduform. Là aussi, il faut se référer à la publication mise à jour régulièrement sur le site du ministère.
Les organismes certificateurs et la numérisation des formations professionnelles
L’utilisation d’une plateforme numérique pour dispenser une formation ou un module de développement de compétences se révèle d’une grande utilité : cela permet de valider le renouvellement de certifications et de label.
Des éléments de preuves numériques
Une plateforme d’enseignement à distance permet notamment de prouver le nombre d’heures de formation et le suivi pédagogique. La mise en place de tests de validation de l’acquisition de compétences et d’un examen final, avec un recueil des éléments sur un serveur sécurisé, apporte une preuve irréfutable du bon déroulement de la formation. Une obligation imposée par l’indicateur 11 de Qualiopi, par exemple.
Une gestion administrative allégée
Toute personne qui a passé une certification sait que le poids administratif peut être important. Beaucoup d’heures de travail, beaucoup de documentation à classer et conserver. Sans compter que la gestion des données des stagiaires de la formation peut être sensible. On parle là des obligations européennes (RGPD) sur les données personnelles pour les organismes de formation. Cela implique aussi la qualité de la donnée : une erreur au moment de la création du compte du candidat peut s’avérer catastrophique au moment de l’examen final.
De plus, toutes ces données sont partagées entre plusieurs intervenants : le candidat, l’OF, l’entreprise, l’OPCO ou l’opérateur de financement public, etc. Le partage numérique offre un véritable gain de temps, de papier et de déplacement quand le nombre de candidats est élevé chaque mois.
Des réductions de coût et une augmentation du nombre de candidats
Les organismes de formation sont des entreprises. Ils ont donc besoin d’une gestion qui leur assure un résultat positif. Avec le développement des plateformes numériques de formation et de passage d’examen, le coût administratif est considérablement diminué. Mais surtout, l’automatisation des modules de formation et du suivi des dossiers autorise certains OF à se développer, à multiplier les candidats, donc les heures de formation.
L’exemple de CLOE, la formation en langues étrangères des CCI
L’usage d’une plateforme numérique pour le passage d’examens en langues s’est traduit par une augmentation massive du nombre de candidats.
Lire l’article sur la certification CLOE(compétences linguistiques orales et écrites)