C’est la question que se posent tous les lycéens mais aussi leurs parents : quelle orientation post-bac privilégier pour répondre aux attentes du secteur de l’emploi de demain ? Alors que l’intelligence artificielle bouscule toutes les certitudes sur le travail, il est important de se préparer aux métiers des années à venir. Tour d’horizon et explications.
Où vais-je et qui suis-je ?
Avant de se demander quelle est la meilleure filière pour réussir leur carrière, les élèves doivent surtout se questionner sur leurs envies et l’environnement dans lequel ils veulent travailler. Depuis quelques années, et en particulier après la pandémie de COVID-19, les Français se posent des questions sur le sens de leur future carrière professionnelle. Celle-ci sera-t-elle en accord avec leurs différentes aspirations ? Comment faire pour évoluer dans un monde du travail changeant ?
Développer ses compétences transversales
85 % des futurs métiers n’existent pas encore, nous enseigne une étude récente menée par l’Institute for the Future (IFTF). Pour mettre toutes les chances de son côté, il vaut mieux développer des compétences transversales qui seront toujours utiles quelle que soit la profession.
Elles pourraient se définir ainsi :
• La créativité et la curiosité : ces aptitudes sont utiles pour tous les emplois et très prisées par les recruteurs ;
• La flexibilité : s’adapter aux évolutions pour créer les conditions de son propre métier fait partie des meilleurs atouts de réussite ;
• La communication et la cocréation : savoir élaborer un projet de manière transversale permet de concevoir des solutions plus complexes et validées par un groupe ;
• Les compétences numériques : la maîtrise des outils numériques et l’analyse des datas sont devenues incontournables dans le milieu professionnel ;
• La formation continue : l’enseignement supérieur n’est que la première étape d’un long parcours de formation professionnelle, pour s’adapter aux évolutions des secteurs d’activité.
Apprendre à apprendre est le maître mot pour avoir les capacités d’adaptation aux prochaines mutations du monde du travail.
Miser sur des domaines porteurs
Si l’avenir est incertain, certains secteurs d’activité sont toujours en forte croissance. Pourquoi ne pas tenter de commencer sa vie professionnelle en misant sur ces domaines encore porteurs ?
Les technologies dites émergentes (mais qui ne le resteront pas longtemps) sont toujours en tête des domaines qui recrutent. L’intelligence artificielle et la cybersécurité font partie des priorités des dirigeants pour les 5 prochaines années, comme le montre la dernière étude CEO Survey de PwC. Les embauches vont être massives pour répondre aux attentes importantes des chefs d’entreprise.
Le développement durable et l’entreprise résiliente sont aussi des domaines dans lesquels des investissements importants sont prévus. Les postes qui concernent les énergies renouvelables, la mobilité douce ou la transition écologique vont être de plus en plus nombreux.
C’est un peu la revanche des sciences humaines et sociales : après avoir été mises de côté, elles reviennent en force, pour déployer des politiques de RSE au sein des établissements par exemple. Léon Laulusa (directeur général de l’ESCP) imagine des postes comme « coordonnateur du télétravail » ou « expert en interaction humain-robot ». La psychologie du travail et l’éthique du numérique sont des sujets prioritaires et représentent des possibilités d’emplois dans les années à venir.
Enfin, la santé et les biotechnologies restent des secteurs toujours en demande de talents. La biotech se développe rapidement en intégrant les dernières évolutions de l’intelligence artificielle.
L’enseignement supérieur répond à toutes ces nouveautés et propose des parcours pertinents pour les futurs diplômés.
Quelles formations privilégier pour répondre aux attentes des employeurs de demain ?
Les universités comme les grandes écoles ont su s’adapter pour proposer des formations supérieures conformes aux attentes des entreprises.
Des cursus hybrides et internationaux
Il est aujourd’hui possible de combiner plusieurs parcours alliant, par exemple, technologie et sciences sociales. Cette double formation élargit les connaissances de l’étudiant et lui permet de s’adapter à différentes problématiques.
Pour se perfectionner dans un domaine très particulier, les MOOC ou boot camps sont des nouvelles manières de compléter des diplômes plus traditionnels.
Pour gagner encore en flexibilité et se confronter à des pratiques inhabituelles, il est recommandé de partir quelques mois à l’étranger dans le cadre d’échanges comme le programme Erasmus. Cette expérience est devenue presque obligatoire dans le parcours d’enseignement supérieur.
Des stages professionnels
l est indispensable de se rapprocher du monde professionnel pour mieux orienter sa formation. Des stages en entreprise permettent d’avoir une vision plus réaliste du monde du travail et d’adapter sa formation aux réalités du secteur.
Cela permet aussi de commencer à créer son réseau professionnel et de développer son profil LinkedIn, par exemple.
Perfectionner son agilité professionnelle
Au-delà des diplômes obtenus dans le supérieur, il est essentiel de conserver une grande curiosité et de l’agilité concernant le secteur d’activité recherché. Connaître les nouvelles tendances permet de mieux comprendre les enjeux. Et d’adapter un parcours pour correspondre aux attentes des responsables des ressources humaines.
Les softs skills vont aussi jouer un rôle déterminant dans un marché de l’emploi de plus en plus dominé par l’automatisation des tâches. Il ne faut pas hésiter à les cultiver et les perfectionner au fil des années d’études.