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17 mars 2025

Enseignement supérieur : comment se préparer aux métiers de demain ?

Enseignement supérieur : comment se préparer aux métiers de demain ?

C’est la question que se posent tous les lycéens mais aussi leurs parents : quelle orientation post-bac privilégier pour répondre aux attentes du secteur de l’emploi de demain ? Alors que l’intelligence artificielle bouscule toutes les certitudes sur le travail, il est important de se préparer aux métiers des années à venir. Tour d’horizon et explications.

Où vais-je et qui suis-je ?

Avant de se demander quelle est la meilleure filière pour réussir leur carrière, les élèves doivent surtout se questionner sur leurs envies et l’environnement dans lequel ils veulent travailler. Depuis quelques années, et en particulier après la pandémie de COVID-19, les Français se posent des questions sur le sens de leur future carrière professionnelle. Celle-ci sera-t-elle en accord avec leurs différentes aspirations ? Comment faire pour évoluer dans un monde du travail changeant ?

Développer ses compétences transversales

85 % des futurs métiers n’existent pas encore, nous enseigne une étude récente menée par l’Institute for the Future (IFTF). Pour mettre toutes les chances de son côté, il vaut mieux développer des compétences transversales qui seront toujours utiles quelle que soit la profession.

Elles pourraient se définir ainsi : 

• La créativité et la curiosité : ces aptitudes sont utiles pour tous les emplois et très prisées par les recruteurs ;

• La flexibilité : s’adapter aux évolutions pour créer les conditions de son propre métier fait partie des meilleurs atouts de réussite ;

• La communication et la cocréation : savoir élaborer un projet de manière transversale permet de concevoir des solutions plus complexes et validées par un groupe ;

• Les compétences numériques : la maîtrise des outils numériques et l’analyse des datas sont devenues incontournables dans le milieu professionnel ;

• La formation continue : l’enseignement supérieur n’est que la première étape d’un long parcours de formation professionnelle, pour s’adapter aux évolutions des secteurs d’activité.

Apprendre à apprendre est le maître mot pour avoir les capacités d’adaptation aux prochaines mutations du monde du travail.

Miser sur des domaines porteurs

Si l’avenir est incertain, certains secteurs d’activité sont toujours en forte croissance. Pourquoi ne pas tenter de commencer sa vie professionnelle en misant sur ces domaines encore porteurs ?

Les technologies dites émergentes (mais qui ne le resteront pas longtemps) sont toujours en tête des domaines qui recrutent. L’intelligence artificielle et la cybersécurité font partie des priorités des dirigeants pour les 5 prochaines années, comme le montre la dernière étude CEO Survey de PwC. Les embauches vont être massives pour répondre aux attentes importantes des chefs d’entreprise.

Le développement durable et l’entreprise résiliente sont aussi des domaines dans lesquels des investissements importants sont prévus. Les postes qui concernent les énergies renouvelables, la mobilité douce ou la transition écologique vont être de plus en plus nombreux.

C’est un peu la revanche des sciences humaines et sociales : après avoir été mises de côté, elles reviennent en force, pour déployer des politiques de RSE au sein des établissements par exemple. Léon Laulusa (directeur général de l’ESCP) imagine des postes comme « coordonnateur du télétravail » ou « expert en interaction humain-robot ». La psychologie du travail et l’éthique du numérique sont des sujets prioritaires et représentent des possibilités d’emplois dans les années à venir.

Enfin, la santé et les biotechnologies restent des secteurs toujours en demande de talents. La biotech se développe rapidement en intégrant les dernières évolutions de l’intelligence artificielle.

L’enseignement supérieur répond à toutes ces nouveautés et propose des parcours pertinents pour les futurs diplômés.

Quelles formations privilégier pour répondre aux attentes des employeurs de demain ?

Les universités comme les grandes écoles ont su s’adapter pour proposer des formations supérieures conformes aux attentes des entreprises.

Des cursus hybrides et internationaux

Il est aujourd’hui possible de combiner plusieurs parcours alliant, par exemple, technologie et sciences sociales. Cette double formation élargit les connaissances de l’étudiant et lui permet de s’adapter à différentes problématiques. 

Pour se perfectionner dans un domaine très particulier, les MOOC ou boot camps sont des nouvelles manières de compléter des diplômes plus traditionnels.

Pour gagner encore en flexibilité et se confronter à des pratiques inhabituelles, il est recommandé de partir quelques mois à l’étranger dans le cadre d’échanges comme le programme Erasmus. Cette expérience est devenue presque obligatoire dans le parcours d’enseignement supérieur.

Des stages professionnels

l est indispensable de se rapprocher du monde professionnel pour mieux orienter sa formation. Des stages en entreprise permettent d’avoir une vision plus réaliste du monde du travail et d’adapter sa formation aux réalités du secteur.

Cela permet aussi de commencer à créer son réseau professionnel et de  développer son profil LinkedIn, par exemple.

Perfectionner son agilité professionnelle

Au-delà des diplômes obtenus dans le supérieur, il est essentiel de conserver une grande curiosité et de l’agilité concernant le secteur d’activité recherché. Connaître les nouvelles tendances permet de mieux comprendre les enjeux. Et d’adapter un parcours pour correspondre aux attentes des responsables des ressources humaines.

Les softs skills vont aussi jouer un rôle déterminant dans un marché de l’emploi de plus en plus dominé par l’automatisation des tâches. Il ne faut pas hésiter à les cultiver et les perfectionner au fil des années d’études.

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Baccalauréat 2025 : une numérisation complète du processus d’inscription et de correction

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La démarche de candidature pour le baccalauréat 2025 est entièrement numérisée en France, tout comme la gestion des copies et des corrections. Un exemple qui montre à quel point l’Éducation accélère sa transformation numérique, vers des process plus simples et plus fiables pour les établissements comme pour les candidats. Numérisation du baccalauréat : des enjeux de fiabilité et d’accessibilité Une seule plateforme de l’inscription à la consultation des copies En France, la plateforme Cyclades (Cycles automatisés des examens et concours) gère les inscriptions et l’organisation des examens, notamment le bac. Elle est en place depuis 2020. Chaque candidat crée un compte pour accéder aux différentes fonctionnalités de la plateforme, comme l’inscription aux épreuves ou la consultation de ses copies du bac. En effet, une fois les copies rendues, le proviseur de l’établissement se charge de les numériser. Les correcteurs corrigent ensuite les copies anonymisées. À noter : seuls les candidats libres doivent s’inscrire au bac via Cyclades. Pour les élèves scolarisés, c’est l’établissement qui gère les inscriptions. Des procédures dématérialisées plus simples et plus sécurisées Les avantages de ces démarches numérisées concernant le baccalauréat profitent à tous, aux établissements comme aux élèves. Pour les candidats, utiliser une seule plateforme permet de regrouper toutes les procédures au même endroit, en tenant compte des difficultés liées à la fracture numérique. Pour cette raison, les concepteurs de Cyclades l’ont rendue accessible sur tous types d’appareils (ordinateur, tablette et smartphone). Du côté des établissements, la numérisation limite les erreurs de saisie et fait gagner un temps considérable. Enfin, la plateforme est entièrement sécurisée et conforme au RGPD (règlement général de protection des données). Toutes ces fonctionnalités, TestWe les propose aussi avec son outil d’examen à distance sécurisé. La transformation numérique du secteur de l’éducation, un processus qui s’accélère La numérisation des examens nationaux prend de l’ampleur dans le monde Si la transformation numérique du bac fut progressive en France, avec un dernier coup d’accélérateur après la pandémie de Covid-19, les pays anglo-saxons ont pris de l’avance. Les inscriptions aux examens nationaux sont déjà numérisées depuis les années 2000 au Royaume-Uni et aux États-Unis. Et la progression continue ! Parmi les exemples plus récents, on peut citer le Maroc qui a annoncé la numérisation complète des démarches de candidature pour le bac 2025. Les candidats marocains scolarisés et les candidats libres doivent désormais, eux aussi, utiliser une plateforme dédiée pour valider leur inscription à l’examen.En savoir plus : Baccalauréat 2025 : Les candidats appelés à vérifier et valider leurs informations en ligne Et s’il était possible de passer le baccalauréat en ligne et à distance ? Dans la foulée des inscriptions numérisées, des pays comme l’Estonie ou la Finlandepermettent le passage de certains examens nationaux en ligne (exemple du MatriculationExamiantion, l’équivalent du bac finlandais). Les épreuves se déroulent via un ordinateur, la plupart du temps dans un centre d’examen et dans une salle surveillée (des modalités que TestWe est aussi en mesure de proposer). En France, à l’heure actuelle, les épreuves du bac se déroulent toujours en présentiel et sur des copies au format papier. Cela vaut aussi pour les candidats qui préparent le bac via l’enseignement à distance. Mais si le passage du bac en ligne était une prochaine étape de la transformation digitale du secteur de l’éducation ? Cela impliquerait le recours à des outils encore plus sécurisés et anti-triche. Les experts des examens à distance, comme TestWe, sont déjà prêts à accompagner les établissements et les élèves vers cette évolution.

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